Calao à casque rouge – Aceros corrugatus

Calao à casque rouge – Aceros corrugatus

Calao à casque rouge – Aceros corrugatus

Le calao à casque rouge vit dans le sud de la Thaïlande, dans la péninsule malaise et dans les îles indonésiennes de Sumatra, Rupat, Payong, Batu ainsi que sur toute l’étendue de l’ile de Bornéo.

Chez l’adulte mâle, le capuchon, l’arrière du cou, le corps et les ailes sont noirs. La face et la partie antérieure du cou sont blanches. La queue est blanc chamoisée avec une base noire. Le bec jaune est surmonté par un haut casque plissé rouge écarlate dont la base est creusée par de profonds sillons. . La peau nue qui entoure l’œil affiche une couleur bleue. La peau dilatable du gosier présente une teinte jaune pâle. Les iris sont rouges. Les pattes et les pieds sont noirs.

Il mesure approximativement 70 cm pour un poids de 1500 gr environ.

La femelle est plus petite que le mâle, le casque présentant une crête moins proéminente.
Les juvéniles des deux sexes ont un plumage identique à celui du mâle. Le casque est quasiment absent. Les jeunes femelles muent et acquièrent les plumes noires à la face et sur le devant du cou approximativement quand elles ont atteint l’âge d’un an.

C’est un oiseau des forêts primaires composées d’arbres sempervirents à feuilles persistantes, il séjourne à basse altitude et sa répartition est très inégale. Comme beaucoup d’autres calaos, c’est une espèce nomadique, effectuant de nombreux déplacements entre ses lieux de nourrissage et les endroits où il se perche pour se reposer, ce qui rend difficile l’estimation de ses effectifs.

Ils vivent habituellement en couple ou en petits groupes. Ils ne sont guère agressifs et paraissent parfois maladroits en vol. Ils ont des cris profonds qui résonnent en écho. Ils ont une façon assez originale de manger , ils saisissent délicatement leur nourriture, fruit ou insecte, par l’extrémité du bec et la jettent en l’air comme une pièce avec laquelle on joue à pile ou face avant de l’ingurgiter.

Le calao à casque rouge est un oiseau monogame. Le lien conjugal avec son partenaire est long quand il ne dure pas toute la vie. La saison de reproduction se déroule pendant la saison des pluies en décembre et en janvier. A cette époque la terre est molle et permet facilement de construire des parois pour obstruer l’entrée des nids. Comme beaucoup de ses proches cousins asiatiques, il choisit un trou de pic que les champignons ou les moisissures ont élargis.

L’aménagement du nid est surtout la tâche de la femelle. Elle en obture l’entrée avec de la boue, et des restes alimentaires régurgités, le mâle lui apporte les matériaux dont elle a besoin. Elle ne laisse qu’une petite fente au travers de laquelle le mâle est chargé de la ravitailler. Ce mur, qu’elle bâtit avec soin, est sensé la protéger contre l’éventuelle agression de prédateurs comme les singes et les serpents.

La femelle dépose une ponte moyenne de deux œufs. Après un mois d’incubation, les oisillons cassent leur coquille. Ils naissent nus mais ils acquièrent assez rapidement un plumage violacé. C’est à ce moment que la femelle casse la paroi d’entrée, partageant désormais avec le mâle la responsabilité du nourrissage des jeunes.

Ils restent au fond de la cavité et ne quittent le nid qu’après une période qui varie de  65 et 73 jours. La durée totale du cycle de nidification prend environ 4 mois. Durant cette période, les femelles sont totalement dépendantes de leur partenaire. Si celui-ci ne revient pas, la femelle et la couvée sont perdues et meurent d’inanition.

Ils consomment principalement des petites graines molles et des fruits comme les figues, des grenouilles, les lézards, les escargots, les arthropodes et les jeunes oisillons. La matière animale constitue environ 30% de leur régime. Pendant la période de reproduction, le mâle régurgite jusqu’à 150 figues pour nourrir sa femelle. Ces oiseaux ne sont pas obligés de se désaltérer car il trouve toute la source d’hydratation dans les aliments qu’ils consomment.

Les calaos à casque rouge constituent la catégorie de calao qui compte le plus d’oiseaux en captivité. Dans la vie sauvage Il est considéré comme une espèce presque menacée.

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